Qu'est-ce qu'une bombe sale ?

25 octobre 2022 à 06h23 - 349 vues

La Russie a accusé l'Ukraine, dimanche 23 octobre, de vouloir utiliser une "bombe sale", aussi appelée "dispositif de dispersion radiologique". GEO.fr fait le point sur cette arme.

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Dans un entretien téléphonique avec des ministres de pays de l'Otan, dimanche 23 octobre, Moscou a accusé Kiev de se préparer à utiliser une "bombe sale" sur son propre territoire pour en faire porter la responsabilité aux forces russes. Des allégations "à l’évidence fausses" rejetées par l'Alliance atlantique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, quant à lui, estimé que "si la Russie appelle et dit que l'Ukraine serait en train de préparer quelque chose, cela signifie qu'elle a déjà préparé tout cela."

La bombe sale, une "arme de perturbation massive"

La bombe sale, aussi connue sous le nom de "dispositif de dispersion radiologique" (DDR), est un mélange d'explosifs conventionnels – comme la dynamite – et de matériels radioactifs, qui peuvent notamment être des déchets industriels, militaires ou médicaux, ou issus de la recherche.

Elle n'est pas considérée comme une arme nucléaire. La bombe sale n'est d'ailleurs pas aussi puissante qu'une bombe nucléaire : elle ne provoque pas d'explosion atomique, et ne possède pas le même degré de destruction.

Lorsqu'elle explose, elle propage de la poussière et de fines particules radioactives. D'où son surnom de bombe sale, qui évoque la dispersion de matière radioactive et la contamination de la population. Pour autant, la plupart des DDR ne libèrent pas assez de rayonnements pour tuer ou provoquer des maladies graves immédiates. C'est la déflagration en elle-même qui est le principal danger des bombes sales.

Ainsi, le but de ces bombes n'est pas tant de faire des victimes, mais d'instiller la panique dans la population, de déstabiliser et paralyser la société en contaminant pour des mois des zones habitées ou stratégiques. Une bombe sale n'est pas une "arme de destruction massive", mais une "arme de perturbation massive", où la contamination et l'anxiété sont les principaux objectifs, conclut la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis.

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