Le gouvernement britannique a annoncé son intention de renforcer les critères d’accès au titre de séjour permanent, connu sous le nom d’Indefinite Leave to Remain (ILR). Cette réforme, qui s’inscrit dans une politique migratoire plus restrictive, vise à imposer des exigences plus strictes aux candidats souhaitant s’établir durablement au Royaume-Uni.
Parmi les nouvelles conditions envisagées figurent :
Une maîtrise avancée de la langue anglaise, au-delà du niveau actuellement requis,
L’obligation de ne pas dépendre des aides sociales,
Un casier judiciaire vierge,
Une implication active dans la vie communautaire, comme le bénévolat ou la participation à des initiatives locales.
Autre changement majeur : la durée de résidence exigée avant de pouvoir faire une demande d’ILR pourrait passer de 5 à 10 ans, doublant ainsi le délai d’attente pour de nombreux candidats. Le gouvernement justifie ces mesures par le besoin de favoriser une intégration plus profonde et plus cohérente des immigrés dans la société britannique.
« Il s’agit de nous assurer que ceux qui souhaitent faire du Royaume-Uni leur foyer partagent nos valeurs et contribuent activement à notre pays », a déclaré un représentant du Home Office.
Toutefois, ces nouvelles règles ne s’appliqueront pas de manière rétroactive : les personnes déjà titulaires du statut de résident permanent ne seront pas concernées.
Cette annonce suscite déjà des réactions partagées. Si certains saluent une volonté de renforcer la cohésion sociale, d’autres y voient un obstacle supplémentaire pour les migrants, notamment ceux issus de milieux modestes ou non anglophones. Le débat s’annonce vif dans les mois à venir.