L’incroyable cavale de Nicholas Rossi : du faux décès à l’extradition

Condamné pour viol, l’Américain a tenté de fuir la justice en se faisant passer pour un autre en Écosse

Nicholas Rossi, né Nicholas Alavirdian en 1984, a été condamné en octobre 2025 à un minimum de cinq ans de prison pour viol aux États-Unis. Il attend une seconde condamnation pour un autre viol le mois prochain. Mais ce qui rend son histoire fascinante, c’est la tentative rocambolesque de fuir la justice américaine… en se faisant passer pour un autre homme.

L’affaire débute en 2018 dans l’État de l’Utah, où le nom de Rossi apparaît dans une enquête de viol grâce à une analyse ADN. Peu après, un avis de décès en ligne annonce sa mort d’un cancer. Selon cette nécrologie, il aurait été incinéré et ses cendres dispersées en mer. Pourtant, des doutes émergent rapidement : aucun certificat de décès n’a été produit, et un prêtre de Rhode Island, chargé de célébrer une messe en sa mémoire, reçoit un appel de la police affirmant que Rossi est bien vivant.

En décembre 2021, il est arrêté à Glasgow, en Écosse, sur un lit d’hôpital, en pleine pandémie de COVID-19. Il prétend être Arthur Knight, un orphelin irlandais n’ayant jamais mis les pieds aux États-Unis. Mais ses tatouages – visibles sur des avis de recherche d’Interpol – finissent par le trahir. Malgré ses protestations, la justice écossaise autorise son extradition.

Extradé en janvier 2024, Rossi a finalement reconnu devant un tribunal américain être Nicholas Alavirdian. Son procès a mis fin à des années de fuite, de mensonges et d'identités multiples. Une de ses victimes a déclaré qu’il avait laissé derrière lui “une traînée de peur, de douleur et de destruction”.