Dimanche, des troupes rwandaises ont été déployées en soutien au groupe armé M23 près de Goma, ville stratégique de l’est de la RDC. Ce déploiement, confirmé par des rapports internationaux, renforce les accusations récurrentes de Kinshasa contre Kigali, soupçonné de soutenir le M23 depuis la reprise de ses activités armées en 2021. Le groupe rebelle, actif dans la région du Nord-Kivu, menace directement Goma et aggrave la crise humanitaire.
Face à cette escalade, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné l’implication rwandaise, appelant Kigali à retirer ses troupes. Selon l’ONU, plus de 800 000 personnes ont été déplacées depuis la résurgence du M23, les civils subissant des violences accrues et vivant dans des conditions précaires. La MONUSCO, déjà déployée en RDC, s’efforce de stabiliser la région, mais l’implication de forces étrangères complique sa mission.
Kigali nie tout soutien direct au M23, affirmant que les accusations congolaises relèvent de la propagande. Cependant, des rapports de l’ONU et d’ONG documentent la présence de soldats rwandais et des transferts d’armes. La communauté internationale, notamment l’Union africaine, appelle à une solution diplomatique, mais les médiations entreprises jusqu’ici n’ont pas porté leurs fruits.
Les populations locales continuent de souffrir. Attaques, déplacements massifs et tensions intercommunautaires marquent le quotidien des habitants du Nord-Kivu. Les ONG tirent la sonnette d’alarme face au manque de ressources pour répondre à l’urgence humanitaire.
Cette nouvelle intervention militaire rwandaise risque d’internationaliser davantage le conflit, déjà alimenté par des intérêts géopolitiques régionaux. L’avenir de Goma et de l’est de la RDC repose désormais sur une désescalade rapide et une solution politique durable.