Olomidé ignore le fait que chaque cadre de groupe a le potentiel d'être enregistré depuis que le mouvement #MeToo a exposé ces types de gestes sexistes qui pourraient être qualifiés d'"agressions sexuelles".
En affirmant sa culture machiste à la mode "ya foye", n'est-ce pas, d'autre part, avoir une conscience qui peut laisser croire qu'il raconte à la fois la justice française et les féministes ? Si l'expression artistique, du rock and roll au rap, en passant par les singles "easy ambiance" d'artistes africains, peut parfois véhiculer des tropes misogynes, joindre le geste et le discours a récemment généré quelques gros titres négatifs, comme celui entourant le chanteur Tayc.
La majorité des tweets blâment tout de même Mopao, comme cet autoproclamé « républicain au service de l’intérêt général » qui demande que le passeport diplomatique soit retiré au chanteur. Car le geste de Koffi Olomidé est amplifié par deux faits : primo, les anciennes polémiques qu’il a suscitées, puisqu’il fut condamné, en France, à dix-huit mois de prison avec sursis pour séquestration de collaboratrices et incarcéré brièvement à Kinshasa pour coup de pied à une danseuse. Secundo, le geste récent du chanteur passe d’autant moins que l’artiste jouit du statut d’ambassadeur de la culture congolaise depuis le début de l’année 2022…