Kamerhe se présentera t’il à la présidentielle de 2023?

17 juin 2021 à 05h57 - 742 vues

La justice congolaise a réduit mardi de vingt à treize ans de prison la peine de l’ancien directeur de cabinet du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, condamné notamment pour le détournement de  50 millions de dollars dans le cadre d’un programme présidentiel d’urgence, ont rapporté des médias locaux. Ce verdict a été prononcé mardi après-midi par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, le quartier du centre de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

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« On a réduit la peine à treize ans de prison », a indiqué l’avocat de M. Kamerhe, Me Jean-Marie Kabengela, à l’AFP, sans autre commentaire.
Kamerhe, un ancien proche de l’ex-président Joseph Kabila Kabange passé à l’opposition et devenu allié puis, en janvier 2019 directeur de cabinet de M. Tshisekedi fraîchement élu, avait été condamné en juin dernier à vingt ans de « travaux forcés » (de la prison dans les faits) dans une affaire de détournement de 50 millions de dollars des deniers publics à l’issue d’un procès anti-corruption sans précédent qui avait passionné les Congolais.
Cet ex-président de l’Assemblée nationale et l’entrepreneur libanais Jamal Sammih étaient accusés d’avoir détourné 48,8 millions de dollars entre mars 2019 et janvier 2020. Cette somme devait financer la construction de 1.500 maisons préfabriquées dans le cadre du projet de logements sociaux lancés par M. Tshisekedi après son investiture en janvier 2019.

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Sammih et un ressortissant congolais poursuivi dans ce dossier ont écopé en  appel de respectivement six ans et un an de travaux forcés.
Originaire de Bukavu dans l’est de la RDC, M. Kamerhe a été le principal allié de M. Tshisekedi lors de sa victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Lui-même candidat, M. Kamerhe s’était désisté au profit de M. Tshisekedi. Les deux hommes avaient conclu un accord politique prévoyant que M. Kamerhe soit candidat à la prochaine élection en 2023.
Kamerhe clame son innocence et ses avocats dénoncent une « justice expéditive ». Ses partisans parlent d’un « procès politique » pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2023.
Une manifestation pro-Kamerhe a été dispersé mardi soir à Kinshasa, ont rapporté des témoins.
Commencé en août, son procès en appel a été marqué par le renvoi de nombreuses audiences

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