RDC : Félix Tshisekedi condamne la communauté internationale, mais trop tard ?

30 janvier 2025 - 08:02 - 197 vues

Félix Tshisekedi s’est adressé à la nation congolaise dans la nuit du 29 au 30 janvier, juste avant minuit. Dans son allocution, il a fermement condamné l’inaction de la communauté internationale face à l’avancée du M23. Pourtant, cette condamnation arrive tardivement, alors que les rebelles, soutenus par le Rwanda, tiennent désormais les points stratégiques de Goma.

Une offensive éclair du M23

Depuis le 23 janvier, les combats font rage dans l’est de la RDC. Le M23, bénéficiant du soutien du Rwanda selon Kinshasa, a lancé une offensive majeure autour de Goma, capitale du Nord-Kivu. En l’espace de quelques jours, les rebelles ont réussi à pénétrer dans la ville et en contrôlent aujourd’hui les positions clés.

Face à cette situation critique, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence les 26 et 28 janvier. Dans une déclaration ferme, il a condamné le « mépris éhonté » de la souveraineté congolaise. L’Union africaine a également dénoncé les violences du M23, tandis que la RDC continue d’exiger des sanctions contre Kigali.

Une réaction tardive de Tshisekedi

Le 28 janvier, Félix Tshisekedi a procédé à un changement à la tête du commandement militaire du Nord-Kivu, en nommant un nouveau gouverneur militaire après la mort de Peter Cirimwami dans les combats. Le lendemain, il s’est envolé pour Luanda afin de rencontrer son homologue angolais, João Lourenço, médiateur de l’Union africaine dans ce conflit.

Au cœur des discussions : l’évolution de la situation militaire et les prochaines étapes du processus de Luanda, censé aboutir à une désescalade entre la RDC et le Rwanda.

De retour à Kinshasa, le président congolais s’est finalement exprimé dans une adresse solennelle. Il a dénoncé l’attitude passive de la communauté internationale et promis une riposte face à l’avancée du M23. Pourtant, pour de nombreux observateurs, cette réaction intervient trop tard. Pendant ce temps, la situation continue de se détériorer sur le terrain, laissant planer de nombreuses incertitudes sur l’avenir de Goma et du Nord-Kivu.

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