À Birmingham, Tai et Naiyahmi Yasharahyalah ont été reconnus coupables de la mort de leur fils de trois ans, Abiyah, décédé en 2020 des suites d'une négligence sévère. Le couple, âgé respectivement de 42 et 43 ans, a été jugé pour avoir causé ou permis la mort de leur enfant, entravé le cours de la justice et fait preuve de cruauté envers un enfant.
Des conditions de vie alarmantes
Abiyah souffrait de malnutrition sévère, de rachitisme, d'anémie et présentait une croissance retardée. Il avait également des caries dentaires importantes et des fractures aux bras, aux jambes et aux côtes. Malgré ces signes évidents de détresse, ses parents n'ont pas sollicité d'aide médicale, préférant traiter sa maladie respiratoire avec des remèdes naturels tels que l'ail et le gingembre.
Une mort dissimulée
Après le décès d'Abiyah, ses parents ont conservé son corps dans leur lit pendant huit jours, espérant qu'il "revienne". Ils ont ensuite "embaumé" et enterré le corps dans une tombe de 80 cm de profondeur dans le jardin de leur maison à Handsworth, Birmingham. Ce n'est qu'en décembre 2022, après leur expulsion pour non-paiement de loyer, que la police a découvert le corps du garçon.
Un isolement volontaire
Le couple avait choisi de se retirer de la société pour établir leur propre "royaume". Tai, diplômé en génétique médicale, et Naiyahmi, ancienne employée de magasin, avaient rejeté les services sociaux depuis 2016, vivant dans l'isolement et la pauvreté.
Un verdict accablant
Après plus de 21 heures de délibération sur cinq jours, le jury a unanimement déclaré le couple coupable de négligence, d'entrave à la justice et de causer ou permettre la mort. Les parents, qui ont nié les accusations, ont été placés en détention et seront condamnés la semaine prochaine.
Une révision en cours
Une révision des pratiques de protection de l'enfance est en cours pour examiner l'implication de la police et d'autres agences dans cette affaire, afin de comprendre comment une telle tragédie a pu se produire sans intervention préalable.
Cette affaire met en lumière les dangers de l'isolement extrême et du rejet des services sociaux, soulignant l'importance cruciale de la vigilance et de l'intervention précoce pour protéger les enfants vulnérables.