Assemblée nationale : Vital Kamerhe joue sa survie politique

16 septembre 2025 - 08:01 - 180 vues

Alors que l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a rouvert ses portes ce lundi 15 septembre, Vital Kamerhe, son président, s’est retrouvé au cœur d’une tempête politique dont il peine à sortir indemne. Menacé de destitution, le chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a multiplié les manœuvres pour tenter de sauver sa tête – en vain.

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Dès l’ouverture de la session parlementaire, une pétition a été déposée par plusieurs députés, exigeant non seulement la destitution de Kamerhe, mais aussi celle de la quasi-totalité des membres du bureau qu’il dirige. Seuls Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso semblent, pour l’instant, épargnés par cette fronde.

Dans les coulisses, Kamerhe a tout tenté : discussions discrètes avec des députés indécis, promesses de rééquilibrage des postes au sein de l’hémicycle, et même un dernier recours auprès du président Félix Tshisekedi. Selon plusieurs sources proches du dossier, Kamerhe espérait encore bénéficier de la bienveillance du chef de l’État, avec qui il avait formé un duo stratégique lors des précédentes échéances électorales. Mais Tshisekedi, soucieux de préserver l’équilibre fragile de sa majorité parlementaire, aurait choisi de ne pas interférer.

Cette absence de soutien présidentiel a précipité l’isolement politique de Kamerhe. Si certains élus de l’UNC lui sont restés fidèles, beaucoup d'autres ont préféré suivre le vent dominant, anticipant une recomposition des équilibres au sommet de l’Assemblée.

Pour Vital Kamerhe, cette séquence marque un sérieux revers. Et peut-être, plus qu’un simple épisode, le début d’une mise à l’écart progressive de la scène politique congolaise.

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