Ousmane Sonko, figure importante de l'opposition sénégalaise et leader du parti Pastef les patriotes, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. Son arrestation et sa détention ont été au cœur de tensions politiques dans le pays, notamment suite au report de l'élection présidentielle initialement prévue pour le 2 avril 2024.
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Ce report a engendré des manifestations et des accusations de manipulation politique par l'opposition. La libération de Sonko survient dans un contexte de crise politique exacerbée par ces événements, ainsi que par l'arrestation d'autres figures de l'opposition. Sonko avait précédemment été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis pour diffamation et injure publique dans un autre différend, une sentence critiquée par l'opposition comme une tentative de répression de la dissidence.
Sonko est considéré comme un symbole de la résistance contre le régime actuel du président Macky Sall. Sa popularité repose sur son image d'intégrité et son opposition à l'enrichissement illicite par la classe politique. Ses discours portent sur des thèmes anti-France, anti-franc CFA, anti-corruption, et anti-élite, ce qui lui vaut un large soutien, notamment parmi la jeunesse sénégalaise. Il a également été inculpé pour viol, une accusation qu'il considère comme un complot visant à l'éloigner de la scène politique.
La libération de Sonko et d'autres détenus reflète une volonté de désescalade de la crise politique, selon les déclarations de la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, qui n'exclut pas d'autres libérations. Ces mesures semblent faire partie d'un effort plus large pour pacifier l'espace public et réduire les tensions politico-sociales au Sénégal.